L'Orient Express
L’Orient Express quitte Venise,
Tout doucement, sans aucun bruit,
Pour voyager toute la nuit,
Vers son destin, sur la Tamise.
C’est un voyage où l’élégance,
Est d’un grand style suranné,
Mais ce beau luxe raffiné,
Et parsemé d’extravagance.
Un orchestre joue avec souplesse,
Pendant un bon dîner somptueux,
Des mets et des grands vins luxueux,
Nous sont servis avec finesse.
C’est une hétéroclite foule,
Qui vient, un peu, du monde entier,
Portant turban où canotier,
Smoking, caftan, même cagoule.
On boit, on fume, on se dandine,
On danse jusqu’au petit jour,
Puis, fatigués, et tour à tour,
Chacun s’en va dans sa cabine.
Et tel un conte de folklore,
Le train caresse les dormants,
Comme la nuit sur les amants,
Jusqu’à la pointe de l’aurore.
Bientôt on arrive à Boulogne,
Il faut sortir le passeport,
Et puis la douane monte à bord,
Et tout le monde se renfrogne.
Après avoir passé La Manche,
Sur un ferry d’un goût soigneux,
On sert un breakfast généreux,
En ce beau clair et chaud Dimanche.
On monte en train à Folkestone,
Qui nous amène à Victoria,
Et là c’est le grand brouhaha,
D’un monde fou qui tourbillonne.
Belle expérience ce voyage,
Qui de Venise à Victoria,
En une nuit de grand gala,
Termine ce pèlerinage.
20 Avril 2004