Mes Premiers Feux.
Je n’avais que seize ans, nous étions en vacances,
J’étais encor puceau, démuni d’expériences,
Mon père avait loué la villa de sa soeur,
Où nous passions deux mois, chaque ans avec douceur.
Diane, une belle blonde, était notre voisine,
Elle avait dix-huit ans, l’âge de ma cousine,
Toutes deux, fréquentaient le collège des soeurs,
Pour la première fois j’aperçus ses rondeurs.
La sève du printemps alluma cette flamme,
Qui mit un feu brûlant aux fibres de mon âme,
Les battements de coeur, les douleurs dans mes reins,
Reveillèrent mes sens, et lâchèrent les freins.
Angèle, ma cousine ouvrit un nouveau monde,
Elle invita chez nous Diane, la belle blonde,
J’étais un grand niais, gauche et balbutiant,
Ce tout premier contact, fut très mortifiant.
Ma cousine me dit que Diane était flirteuse,
Ce qui mit dans mes reins une fougue orageuse,
Je ne pus fermer l’oeil de toute cette nuit,
En pensant à comment cueillir ce juteux fruit.
Le lendemain matin, je fus plein de bravade,
Je vint lui demander de faire une balade,
Je fus très étonné de son empressement,
Et je lui pris sa main, avec ravissement.
Diane me pris le bras, avec un petit rire,
De son corps émanait une aura pour séduire,
Je voulu la serrer contre moi, la saisir,
Pour lui communiquer l’ardeur de mon désir.
Nous marchâmes ainsi, sans peur et sans reproche,
J’avais ce qui restait de mon argent de poche,
On fit, dans un kiosque, un frûgal déjeûner,
J’étais plein de courage et prêt à butiner.
Nous rentrâmes chez moi, la maison était vide,
Ma mère était sortie, et Diane était languide,
Dans un enlacement débordant de désirs,
Nous fondîmes, tous deux, en capiteux plaisirs.
Sans conter les détails, elle m’ouvrit la page,
Du livre qui m’apprit l’art du dépucelage,
Elle sut me donner des ailes de condor,
Pour aller conquérir sa belle toison d’or.
23 Avril 2003.