Revenants, revenez rouvrir mes souvenirs, Les poussières du temps, ces brumeux macchabées, Les ont tous recouverts de toiles d’araignées, Qui me font suffoquer dans de tristes soupirs.
Sans revoir mon passé, je n’ai pas d’avenirs, Car j’ai besoin d’ouvrir mes mémoires bloquées, Par les ans qui les ont souvent enveloppées, D’un douloureux oubli rongé de repentirs.
Spectre de mes aïeux montrez-moi les annales De mon très long parcours, enfouit dans les dédales, Car j’ai très grand besoin de retracer mes jours.
Je voudrai tant pouvoir écrire mes mémoires, Revivre en quelques mots mes revers, mes amours, Et coucher sur papier mes saillantes histoires.