Miroir Céleste
Quand Dieu créa notre planète,
Il fit de l’onde un point focal,
Depuis, sa surface reflète,
Des jours, des nuits, la silhouette,
Et la beauté du ciel astral.
Ciel bleu, ciel gris, il se dandine,
Se miroitant matin et soir,
Sur l’onde douce où bien saline,
Qui nous enchante et nous fascine
De ses reflets, dans ce miroir.
Placides lacs, mers moutoneuses,
Belles rivières, doux ruisseaux,
Leurs flots composent des berceuses,
Pour inspirer les nuits rêveuses,
Des créateurs de ses tableaux.
L’eau borde villes et villages,
Ses flots s’épandent sur les champs,
Pour féconder les labourages ;
Elle s’échoue au bord des plages ,
Pour donner joie à nos enfants.
Souvent le vent et les orages,
Causent, avec impunité,
Beaucoup de tristes sarcophages,
Pour tant de pauvres équipages,
Qui coulent dans l’éternité.
Quand le poète prend sa lyre,
Pour vanter la beauté des flots,
Ses vers, que l’onde lui susurre,
Sont emportés par le zéphire,
Pour apaiser tous les sanglots.
J’aime, le soir, entendre l’onde,
Venir de loin pour chuchoter,
Dans mon oreille qu’elle inonde,
De sa musique moribonde,
Qui sait comment me dorloter.
Quand Dieu créa notre planète,
Il la dota de flots si frais,
Il nous donna cette palette,
Pour miroiter la silhouette,
Des monts, des bois et des forêts.
7 Mars 2003.