Je suis au bord du lac, assis sur ma banquette, Et de nombreux canards, s’arrachent de ma main, Avec avidité, les miettes de pain, Qu’ils avalent, goulus, sans aucune étiquette.
Leurs déchirants couac-couacs aux notes de trompette, Invitent à venir, avec un air hautain, Les cygnes blancs et noirs, qui se fraient un chemin, Pour finir de manger ma rassise baguette.
Les noires poules d’eau plongent pour ramasser, Les miettes au fond du lac pour les happer, Mais c’est la concurence avec un tas d’anguilles.
C’est un très bel endroit, et j’y viens chaque jour, Pour m’asseoir et rêver sous les vertes charmilles, Et me laisser aller comme un vieux troubadour.