Mon coffre-fort est vide, où sont les capitaux, Que j’avais hérité le jour de ma naissance ? Je les ai gaspillé dans mon adolescence, Et rien ne reste plus de mes dons postnataux.
Tel un clown, sans penser, dansant sur les tréteaux, J’ai laissé ma richesse au seuil de la jouissance. Et comme la cigale au temps de repentance, Je ne peux plus chanter du haut des chapiteaux.
Il faut savoir stocker pendant notre jeunesse, Nos acquis qui seront la source de richesse Dans notre coffre-fort pour jouir nos hivers.
Mon vide coffre-fort m’attriste et m’exaspère, Je regrette d’avoir gaspillé mes hiers, Rien ne me reste plus qu’une pilule amère.