Mots
Le souffle du Divin, nous a donné les mots,
Ces mots ont donné l’âme à toutes les cultures,
Qui dispensent la joie et beaucoup de blessures ;
Ils devraient unifier toutes les créatures,
Mais qui, souvent, ne sont que sources de sanglots.
Les mots d’une berceuse sont un bouquet de fleurs
Qu’un sourire d’enfant tresse comme un diadème,
Ces mots bien ciselés pour écrire un poème,
A l’être bien-aimé pour lui dire je t’aime,
Donnent à l’être humain ses divines valeurs.
Par contre il y a des mots qui crachent du venin,
Pour répandre la haine au coeur des hémisphères,
Ils provoquent fléaux, crises humanitaires,
Et font d’anciens amis d’ignobles adversaires
Qui font couler le sang, en sonnant le tocsin.
Ces mots qui nous font tant pleurer
Ces autres mots qui nous font rire,
Ces mots qu’on chante avec la lyre,
Et tous ces mots qu’on aime écrire
Pour nous instruire où nous leurer.
Ces mots qui tracent nos chemins,
Qui lancent l’âme à l’aventure,
Vers les plaisirs et les blessures,
D’imprévisibles conjonctures ;
Ils délimitent nos destins.
Nous avons survécu dans un monde inégal,
Ceux qui surent gérer leurs mots, leur éloquence,
Ont créé des grandeurs pendant leur ascendance
Subjugant les pays restés dans l’ignorance,
Qui répandent sur nous leur courroux infernal.
Comment peut-on douter l’acuité des mots
Qui donnent à l’humain sa force et sa faiblesse,
La grandeur de son âme est sa belle noblesse,
Mais qui souvent, par contre, exhibent sa bassesse,
En créant des conflits et d’ignobles complots.
29 Juillet 2004