Un autre jour s’efface à l’horizon vermeil, La splendeur du soleil sombre et fomente l’onde, Avec un dernier cri de sa voix moribonde, L’astre du jour enjoint son ami le sommeil., De répondre à l’appel de l’autre bout du monde.
Bientôt la cape noire enveloppe les cieux, Sur son fond de velours, elle étend ses guirlandes, Ses perles, ses brillants sont les belles offrandes, Que la lune répand pour éblouir nos yeux, Et les fait clignoter en folles sarabandes.
Lentement le repos se joint au sablier Pour ralentir le cours de sa course effrénée Il allonge nos corps dans les bras de Morphée, Apaise nos esprits pour nous faire oublier L’éphémère parcours de notre destinée.
Mais bientôt l’horizon s’empourpre de vermeil, Et le coq nous annonce une nouvelle aurore, C’est une apothéose au fond multicolore Qui fête le retour d’un triomphant soleil ; La lune à l’horizon pâlit et s’évapore.
Ce cycle décrété par la création, Regle tous nos parcours depuis notre naissance, De l’aube au crépuscule il guide l’existence, De tout être vivant vers sa mutation, Pour, peut-être, revoir une autre renaissance.