Ode à 2003
On a tourné la page, aux sons des carillons,
Et des feux d'artifice, aux belles étincelles,
On a dansé la nuit, jeté des cotillons,
Fêté la Saint-Sylvestre, aux heures rituelles.
C'est un tout nouveau-né, qui s'annonce pour nous,
Avec espoirs et peines, et tant d'incertitudes,
On se fait des souhaits, pour un an sans remous,
On s'embrasse, on échange un tas de platitudes.
Puis, on rentre chez soi, les yeux pleins de sommeil,
Et la tête qui tourne, aux effets du champagne,
Le lendemain matin, à l'heure du réveil,
C'est la gueule de bois, qui souvent, nous empoigne.
Cette aube qui s'annonce, et s'entrouvre à nos yeux,
Sans nouvelle monnaie, à nous casser la tête,
Sans Bali,sans New York, et sans deux mille deux,
Peut, avec ses canons, venir gâcher la fête.
Fêtons deux mille trois, espérant de le voir,
Passer son vieux bâton, à l'an deux mille quatre,
Je voudrais bien lui dire, un joyeux au-revoir,
Mais je crains de nous voir plongés dans le barathre.*
Chantons, soyons joyeux, baptisons cet enfant,
Souhaitons-lui bonheur, jusqu'à son très vieil âge,
Aidons-le à se faire un parcours triomphant,
Sans larmes, sans conflits, et surtout, sans carnage.
Salut, ô, bel enfant, nos esprits, nos espoirs,
Veulent t'accompagner, vers ton sort qui s'ébauche,
Poursuis le droit chemin, pour donner à tes hoirs,
Un paisible futur, sans guerre, qui débauche.
Christian Cally
4 Janvier 2003.
*Barathre=Gouffre.