Le crépuscule étend ses ailes ténébreuses, Et recouvre le ciel d’un manteau de velours, C’est l’heure ou très souvent je me met à rebours Pour redonner la flamme a mes ombres dormeuses.
Et viennent cascader ces heures orageuses, Ces moments de plaisir, ces revers, ces amours, Qui restent les jalons de mon très long parcours, Et qui charment mon coeur de leurs douces berceuses.
Je revis, sans regrets, mes souvenirs féconds, Que j’aime réveiller de leurs sommeils profonds, Pour déguster les jours lointains de ma jeunesse.
Je regarde souvent ce beau soleil couchant, Qui sombre à l’horizon encadrant ma vieillesse ; Son aube m’a suivi depuis mes jours d’enfant.
