Osmose
La sourde houle,
Qui roucoule,
Dans le ravin,
Calme et serein,
Chaque matin,
Chante et s'enroule,
Aux pieds d'un saule,
Et puis s'envole,
Larmes aux yeux,
Vers d'autres lieux,
Sous d'autres cieux,
Comme une folle.
Triste nomade,
Elle s'évade,
De lit en lit,
Et s'affaiblit,
Se désemplit,
Dans une rade.
Son long voyage,
De stage en stage,
Poursuit son sort,
Menant au port,
Jusqu'à sa mort,
Sur cette plage.
Que c'est tragique,
Pourtant logique,
Que son chemin,
Trouve sa fin,
Dans un destin,
Océanique.
Car tout s'écoule,
Et puis s'écroule,
Rapidement,
Vers le moment,
D'essoufflement,
Comme la houle.
Notre passage,
N'est qu'un mirage,
Naissance et mort,
Sont le support,
De notre sort,
Dans ce voyage.
L'âme immortelle,
Est éternelle,
Mais dans la mort,
Elle s'endort,
Et puis resort,
Sempiternelle.
Juillet 2002.