Venez jeunes et vieux, me tenir compagnie, Venez, même en esprit, pour m’entourer d’amis, Car mes amis d’antan se sont évanouis, Certains se sont allés vers la terre bénie, D’autres m’ont relégué dans l’enclos des oublis.
Et me voici tout nu, plein de mélancolie, Car cet isolement me cause des soucis ; Avec humilité et de très grands mercis, Je vous demande à tous un peu de sympathie, Mes vieux jours ont besoin de quelques bons amis.
Dans mes jours productifs j’étais une vedette Pour un nombre d’amis qui m’entouraient d’égards, Mais petit à petit, tous devenus fuyards, Ont élu tour à tour la poudre d’escampette ; Je porte avec chagrin, le heurt de leurs poignards.
Philosophiquement, je dois tourner la page, Et pointer mon regard vers tous mes lendemains ; J’ai trouvé mon soutien parmi mes vieux bouquins, Mais je pense souvent que c’est vraiment dommage, D’avoir perdu tous ceux qui furent mes copains.