Pourquoi veux-tu qu’on dise adieu, Pourquoi trahir ce premier voeu, De traverser toute la vie, Moi ton ami, toi mon amie. Nous avons fait de longs parcours, En émulant les troubadours, Nous pardonnâmes nos errances, Réconciliant nos différences, Sans assombrir nos horizons. Souviens-toi de nos floraisons, De nos amours, de nos ivresses, De nos baisers, de nos caresses, Quand nos deux corps pris d’un frisson, Se pâmaient d’aise en unisson. Tu fus ma femme et ma maîtresse, Le point focal de ma tendresse, Pense un instant à notre voeu, Avant d’éteindre ce beau feu, Qui réchauffa notre existence ; Ne met pas fin à la romance, Car cet adieu, ce mot fatal, Sonne pour nous, le point final.