J’avais les yeux si pleins de poussières d’étoiles ; Je garde quelques grains en pensant au passé, Car j’ai toujours joui tout ce temps trépassé, Que les ans ont couvert d’épais et sombres voiles.
J’aimerai conserver ces heureuses poussières, Qui remplissaient mon coeur de leurs cendres de feux, Et donnaient ce regard sibyllin à mes yeux, Ils sont froids maintenant, sans flammes nourricières.
A l’aube je voyais les étoiles mourir, Exhalant leur poussière, elles allaient s’offrir Au pied de l’arc-en-ciel, en robes de vestales.
Venu le crépuscule, au pinacle du pnyx, La lune ranimait les feux de ses étoiles, Les immortalisant comme les vieux phénix.