La feuille qui s’envole emportée au hazard Par un petit vent frais qui présage l’automne, Changera la nature allant du vert au jaune, Et nous ramenera la pluie et le brouillard.
L’été s’esquivera d’un air triste et hagard, Les couleurs et les chants de la flore et la faune, Prendront un rythme sobre et souvent monotone, Et le temps deviendra de plus en plus blafard.
Les arbres dénudés deviendront des squelettes, Et contre un ciel de plomb tendront leurs silhouettes, Comme des revenants sortis de leurs tombeaux.
Leurs feuilles sans fraîcheur, qu’on ramasse à la pelle, Serviront dans les champs pour faire des flambeaux, Qui feront, tout en rond, danser la tarentelle.