Les neiges de l’hiver pèsent sur mes épaules, Leur poids cumulatif a fait courber mon dos, J’entends le grincement de mes fragiles os, Je ressemble souvent aux branches des vieux saules.
Je suis émacié comme de vieilles gaules, Qu’on a mis de coté dans un poudreux enclos, Car je ne pèse plus que soixante kilos ; Cet affaiblissement me laisse sans paroles.
Je suis réconnaissant au sort, qui si longtemps, A donné tant de joie aux jours de mes printemps, Et m’a recompensé d’une si longue vie.
Je regarde en arrière à ces hiers dévolus, Qui mettent dans mon coeur un grain de nostalgie, Pour ces jours si lointains qui ne reviendront plus !