Sauvetage
Assis sur la falaise,
En somnolant,
Je ressens un malaise,
Très violent.
La vague qui s’avance,
Ce cauchemar,
Tient dans sa turbulence,
Un scimitar.
Elle étend sa main roide,
En fracassant
Mon âme triste et froide,
D’un coup cassant.
Autour de moi l’écume,
Qui m’envahit,
Me transporte, m’inhume,
Et m’engloutit.
Je suis pris de panique,
Je suis trempé,
Cette mer satanique,
M’a submergé.
Un fort courant m’éloigne,
Du littoral,
Lorsqu’une main m’empoigne
D’un coup brutal.
Et poussé vers l’abîme,
Au fond de l’eau,
C’est ma fin maritime,
Dans ce tombeau.
Je sens mon impuissance,
Me tirailler,
Et je perds connaissance,
Dans ce bourbier.
Je sens sur ma poitrine,
Des contusions,
Retirer l’eau saline,
De mes poumons.
C’était un vieux bonhomme,
A l’air peiné
Qui comme un métronome,
M’a ranimé.
Quand je repris conscience,
Il disparut ;
Je dois mon existence
A l’inconnu.
14 Avril 2004