Je veux prendre ma plume et vous dire comment Aux jours de ma jeunesse, en rimes florissantes, J’écrivais sur l’amour, les filles, les amantes ; Car dans mes vers j’étais toujours très éloquent.
Ma sève de jeunesse activait mon talent, J’écrivais des plaisirs et des mille tourmentes, Tantôt j’étais aux cieux, mais les peines violentes D’un rejet me laissaient coeur brisé, larmoyant.
C’est ainsi que l’amour fait chanter les poètes Et coucher sur velin leurs belles amourettes, Puis verser leurs chagrins dans des pleurs malheureux.
J’ai fait dans ma jeunesse de belles poésies, Mais je ne trouve plus cet élan merveilleux, Car les sèves d’antan sont sèches et moisies.