La nuit sombre s’enfuit à l’approche du jour, Qui pointe à l’horizon, annonçant son retour, Il embrase les cieux de ses mille merveilles, Et puis nous éblouit de ses flammes vermeilles.
La nuit s’en va penaude et ramasse ses feux, Elle pâlit et ferme un à un tous ses yeux, Car le glorieux soleil s’étire et se réveille, Pour bannir la torpeur d’un monde qui sommeille.
J’écoute au loin les coqs qui tous disent bonjour, Chacun répond à l’autre en saluant le jour, Les oiseaux, dans leurs nids ajoutent leurs ramages, A cette symphonie aux multiples langages.
Là-bas, sur la colline, un pâtre fait chorus, Au clocher de la ville entonnant l’angélus, Et sourdement le bruit, comme une tache d’huile S’étend pour générer les clameurs de la ville.
Tout le monde se hâte avec un air hagard, Se croisant sans un mot, comme dans un brouillard, Certains sont des robots, d’autres des somnambules, Qui circulent à pied où dans leurs véhicules.
Le soleil de la haut, avec un air moqueur, Regarde ce bordel et sourit de bon coeur, Il a pitié de nous et de notre folie, Mais nous promet, quand même, sa constante embellie.