Quand la demoiselle dorée S’envole au départ des hivers, Souvent sa robe diaprée, Souvent son aile est déchirée Aux mille dards des buissons verts.
Ainsi jeunesse vive et frêle, Qui, t’égarant de tous côtés, Voles où ton instinct t’appelle, Souvent tu déchires ton aile Aux épines des voluptés.
Victor Hugo Odes et Ballades Ode seizième Mai 1827
Les belles fleurs s’épanouissent Sortant de leur gestation, Sous la rosée elles frémissent, De leur enfance elles jaillissent Avec grande excitation.
Elles s’exposent aux épines, Avec leurs yeux câlins et doux Elles dévoilent leurs poitrines Pour attirer les mains taquines Qui déverrouillent leurs verrous.