Ce siècle de cinq ans a versé trop de sang, Les milliers de martyrs de guerres, de misères, De rapts, d’exactions, de mains mises vulgaires, Transpersent l’au delà d’un regard grimaçant.
En ce premier novembre un bruit assourdissant Ouvrira les tombeaux et tous les ossuaires, Pour laisser chevaucher des formes mortuaires, Qui marqueront nos fronts d’un index menaçant.
Ils nous accuseront pour nos terribles crimes, Qui fit sombrer ce siècle aux tréfonds des abîmes, Et lanceront sur nous leurs malédictions.
Nous attendons bientôt une nouvelle année, Naîtra-t-elle parmi nos acclamations, Ou la trouverons-nous, dans son berceau, mort-née ?