Un Parcours...
Un beau jour de printemps, aux pieds des pyramides,
Un tout nouveau bambin, un premier né, naquit,
Il était tout câlin, tout blond et tout petit,
On l’annonça tout haut, dans les éphémérides.
Le carillon sonna le jour de son baptême,
Au clocher de l’eglise, et ses anges gardiens,
S’unirent, pour promettre avec ses deux parains,
De diriger ses pas envers l’Être suprême.
Il fut gâté, choyé par son père et sa mère ;
Plus tard il fut béni d’un frère, puis d’une soeur,
Il grandit entouré d’amour et de douceur,
Au sein d’une famille avenante et prospère.
Un parcours sans encombre, et de belles études,
Son avenir tracé avec précision,
Jusqu’au jour où survint la désillusion,
Pour remplir ses demains de mille incertitudes.
En famille, il quitta le lieu de sa naissance,
Il déversa ses pleurs dans le bassin du Nil,
Et le coeur en haillons, il entama l’exil,
Se sentant accablé d’une injuste sentence.
Dans son pays d’exil il se fit une vie,
Une belle famille, et fut père à son tour,
Un foyer chaleureux, paisible et plein d’amour,
Mais qui n’effaça pas la vieille nostalgie.
Il fit un long parcours et sa course est courue,
Il regarde l’hiver accourir à grands pas,
Il entend s’avancer à pas feutrés le glas,
Qui décrète qu’enfin sa vie est révolue.
Le carrillon s’est tu ; du clocher de l’eglise,
On entendra bientôt résonner l’ hallali,
Pour annoncer la fin d’un séjour bien rempli,
Qui conduira l’enfant vers la terre promise.
Christian Cally
9 Décembre 2004
Copyright C. Cally 2004
