Un Soir Extravaguant
Je vais dîner ce soir, dans un chic restaurant,
Je pense à la langouste, avec un bon vin blanc,
Je prendrai, volontiers, un verre de champagne,
Avec un bon foie-gras et du pain de campagne.
Bras dessus, bras dessous, nous nous acheminons,
Tous deux, ma femme et moi, vers « l’Honneur des Gascons »
Sa cuisine est de choix, c’est une des meilleures,
Nous avons reservé la table pour huit heures.
Aussitôt arrivés, un accueil chaleureux,
Nous est réservé par Monsieur Robert Dupeux,
Sa femme, Dorothée, est la cuisinière,
On raffole, surtout, des plats à sa manière.
C’est un petit bistrot, rien de prétentieux,
Un décor recherché, simple, mais gracieux,
Une ambiance sans fard, deux douzaines de tables,
Sièges capitonnés pour être confortables.
Le restaurant est comble, deux garçons et Robert,
Avec discrétion, font un travail expert,
Aussitôt attablés, on nous sert notre entrée,
Le champagne que j’aime est de bonne cuvée.
Le service est sans hâte, et très méticuleux,
La langouste est servie avec un vin moelleux,
Pour terminer on sert, une crème brulée,
C’est le chef-d’oeuvre de Madame Dorothée.
Et puis c’est le café, avec un petit Kir,
Il est presque minuit, il est temps de partir,
Nous sommes les derniers, la salle est presque vide,
Je paye l’addition, qui me laisse livide…
On a très bien mangé, l’estomac est repu,
Mais la tête se plaint, peut-être on a trop bu,
On rentre lentement, la cervelle embuée,
On se jette aussitôt, dans les bras de Morphée.
Christian Cally.
18 Avril 2003