Lorsque je partirai dans la nuit éternelle, Je viendrai, chaque soir, visiter ton chevet, Tu ne me verras pas car je serai discret, Je veillerai sur toi comme une sentinelle.
Je te recouvrirai de mon âme en dentelle, Pour caresser ton corps de mon tendre duvet, Je passerai la nuit près de ton lit, tout quiet, Pour parer ton sommeil avec mon étincelle.
Lorsque ta longue nuit n’aura pas de réveil, Tu me verras, enfin, dans ton profond sommeil, Car nous serons, ensemble, au pays des lémures.
Pendant l’étérnité, le passage du temps, N’aura ni sabliers, ni périodes futures, Et nos âmes jouiront d’un étérnel printemps.