Ces regards délaissés auront froissé nos peines Dans nos draps enterrés, une autre fin demeure Ces nuits lancinantes auront faim de nos veines Ces cercueils confortables où l’angoisse hante l’heure
Ces sommeils forcés finis dès qu’ils s’entament Chaque chose en son temps prend le temps de mourir Ces oublis minutieux ne rendent jamais l’âme Sans hasard ni fatigue, le tri des souvenirs
Nos tristes baisers sur le plafond blanc se peignent Ces reflets de salive et de larmes nous noient Sous la froideur du vide où les espoirs se saignent Cette chaleur des corps qui nous manque au surcroit
Ces ténèbres vainqueurs et l’esprit s’accommode Du sourire strident des grincements de lit Conversation lugubre en guise de chant ou d’ode Un point d’orgue, une attente, en plein milieu de vie.