Un navire au loin Comme une aile noire Posée sur l’horizon…
Il a dû s’envoler Chevauchant l’écume des vagues Le temps que mon regard perdu Parcourant le ciel vide Et la plage infinie Revienne jusqu’à toi Au bout du long chemin Que tes pas sinueux ont par milliers Tracé dans le sable mouillé.
Et là, en ce désert humain En ce monde fini Où se dérobe le paysage Tu rêvais seule Dans cette immensité grise Debout sur le ciel et immobile Comme le grand mât D’un navire sans voile Abandonné par l’équipage.
Et si tu portais le masque de l’absence Ton vrai visage était caché Au creux des vagues Noyé dans un silence Que ne pouvait faire taire Les clameurs de la mer.