Avant qu’à l’horizon le ciel Ne déroule ses voiles de suie Ou ne s’embrase de flammes Sur la grande scène du couchant Berce les fleurs dans le vent.
Penche-toi sur leurs têtes indolentes. Tu verras à leurs yeux éblouis Et à leurs pauses alanguies Combien est éphémère la beauté Et exigeant le bonheur.
Cueille-les sur ton chemin Sur la route encore brûlante Du soleil de midi A l’heure où éclate la vie Dans l’ivresse de l’infini.
Cueille-les avec un brin d’innocence Et un air de douceur Sans blesser leurs fragiles pétales Afin d’en conserver le cœur intact Dans son corset de fraîches couleurs.