Les statues du vieux calvaire Courent sur la lande bretonne Hérissée d’ajoncs et de bruyères Torturés par le vent Quand souffle la tempête Les nuits de pleine lune
Les statues du vieux calvaire N’ont que paroles d’éternité A leur bouche de pierre Rongée par la lèpre du temps Et fleuriede mousses tendres Et de frêles graminées
Les statues du vieux calvaire Ont les yeux remplis d’oubli Et percés de silences Qui s’éteignent la nuit Quand passent sous les étoiles Les âmes des naufragés.