Si l’aube de tes yeux se lève Au bord d’un ruisseau de larmes Gonflé d’un cœur trop lourd Je t’invite à franchir en douceur La porte ouverte du millénaire Gardienne des temps nouveaux Avant de poursuivre ensemble Un autre chemin d’aventures
Mais je ne vais pas pleurer Sachant qu’avant de rejoindre la mer Tant d’eau aura coulé De rivières en rivières Sous le pont de tes reins Qu’au mitant du lit Profond sera l’Amour
Avant que ne s’efface Sous les rides des siècles Le souffle d’un frisson Entre tes doigts malins Qui jouent au plus fripon Et que tu presses sur mes lèvres Pour que je feigne de me taire !