Une pluie de cendre Menaçait l’horizon. Le jour s’éteignait. La fatigue alourdissait Chacun de tes pas.
Tu as caressé le tronc lisse Auquel tu t’étais adossée Après une longue marche Dans la forêt complice de tes rêves.
L’arbre a déployé sur le ciel Ses immenses ramures Peuplées d’un feuillage Luisant et frémissant.
Elles ont fait taire Le murmure tapageur Des oiseaux bavards Et leurs ombres fugitives Ont envahi le chemin forestier.
Et tous les cailloux blancs Enchâssés dans la terre battue Se sont mis à briller D’un éclat inconnu Dans les dernières lueurs Du soleil couchant.
Paré de ces bijoux Chacun de tes pas A déroulé sur le chemin Une course endiablée Pleine de mots tendres et légers Comme pour accompagner Un nouveau chant d’amour.