Ton visage transparent Lisible à livre ouvert Dans une pâleur nouvelle A toujours conservé Ce même sourire Que ton regard avait puisé A la source des béatitudes Dans les yeux avides Des statues de pierre Aux portes des temples oubliés Du lointain Mexique
Un sourire lointain Que tu avais cueilli Sur leurs visages de pierre Défaits par la solitude Et rongés par le silence
Un sourire qui en cachait un autre Embusqué dans ton œil malicieux Et au coin de tes lèvres Toujours pressées d’évoquer Les souvenirs de tes anciens voyages Et tes rêves assoiffés d’aventures
Sais-tu seulement vers quelle destinée Est parti ce sourire d’insouciance Et pourquoi il n’habitera plus Pendant son long voyage Tes yeux vides au regard si creux ?