La beauté n’a pas de prix Mon vieux miroir pour vivre Dut épouser la lumière Pour des années-lumière Vous l’avez bien compris.
Mon vieux miroir pour vivre Dut accrocher quelques éclats A un mur défraîchi Comme une pensée malade Aux turpitudes de l’au-delà.
Il ne craignait pas de cacher Quelques fantômes du passé Retenus prisonniers Au bord d’un abîme d’éternité Nourri de souvenirs.
Mon vieux miroir manquant de réflexion Me donnait mauvaise mine En m’offrant son plus terne sourire C’était une affaire de confiance J’aurais dû m’en méfier.
Par comble d’imprudence Sa face sans tain Jouant la transparence Laissa entrevoir l’au-delà Derrière un mur crasseux.
Laideurs vulgaires et reflets éphémères Enracinés dans l’ombre Se mêlèrent au regard D’une beauté défaite Derrière un mur sans Dieu.