On voit l’aube tendre se lever Dans la pâleur de leurs vies brisées Et aux larmes des parloirs Prisonnières de leurs yeux Et de tous leurs aveux.
On entend au plus profond De leurs murs silencieux S’ouvrir leurs voix muettes Accrochées à la trame vivante De leurs âmes inquiètes.
On sent l’odeur subtile Des idées de toutes couleurs Qui coulent aux marches des palais Comme un sang d’ombres mortes Pour s’évader vers la paix retrouvée.
On voit briller dans l’ombre vierge D’un chagrin mal éteint La liberté reconquise aux portes immortelles Ouvertes le temps d’une fragile illusion Sur les coulisses d’un décor oublié.