Parfois, le long des chemins qui voyagent Et s’ouvrent tout droit Sur de nouveaux espoirs De grands rêves incertains Qu’effarouche le soir Au bord des fossés se taisent.
De grands rêves incertains Mêlés aux fleurs des champs Tombées en rangs désordonnés, Fauchées, foulées au pied, Meurtries dans l’herbe fanée.
Car dans la folie du printemps Il n’est point de grâce Pour les fleurs en chemin Qui ne connaissent d’autres frontières Que la lisière des champs.
Et dans ce monde clos Aux visages familiers Leurs yeux s’éteignent Comme d’immenses paupières Posées sur l’ombre d’un regard.