J’ai vu la peau des paupières De ma vieille sorcière Gonfler sous la lumière Et devenir aussi tentaculaire Qu’une toile de tégénaire Derrière un meuble centenaire
J’ai vu les ongles en verre De ma vieille sorcière Déchirer ses chairs Et pousser comme des paratonnerres Pour griffer en un éclair Trois nuages dans le ciel clair.
Elle connaît tant de mystères Et de choses à ne pas faire Ma vieille sorcière Que je dois les taire Pour ne pas lui déplaire Car nul ne connaît ses colères.
Tenez, pas plus tard qu’hier, Mon pince-sans-rire de frère Ayant plaisanté sur l’épeire De manière jugée trop légère Vit son nez se couvrir de cratères Remplis de gaz délétères !