Chacun a rapproché son ombre De celle de l’autre Frileusement
Au bord du jardin Au bord du fauteuil Au bord de la vie.
Les têtes mollement s’abandonnent Les paupières s’alourdissent Il ne reste plus rien Qui arrête le regard La conscience se dérobe Sans rencontrer de rêves.
On se réveille soudain Dans un rai de lumière Dans un scintillement Un clignotement de paupières.
Chacun a rapproché son regard Du regard de l’autre Dans sa vision presque enfantine D’un monde rétréci
A portée de main A portée des yeux A portée de cœur !
Unis dans un sourire usé Vieille complicité Tendresse encore éclose.
Les choses ne sont plus à dire Les choses sont à vivre et à aimer
Toutes petites Toutes simples ! A portée de main !