Quand nos vieilles carcasses Auront rejoint le règne minéral Et que nos yeux immensément vides Devenus réceptacles des sources sauvages Ou des larmes de rosée Scruteront sans états d’âme l’avenir Pour percer le mystère des cycles naturels
Un jour viendra où l’on examinera Ces précieux restes d’humanité Ces reliques sans Dieu Pour les faire parler Dans un langage mathématique Comme on a fait parler les pierres Qui ont traversé tous les âges de la Terre
Mais il n’est pas certain Que les savants de demain Aient encore quelque chose d’humain S’ils ne sont pas des robots Venus chercher quelques traces de vie En grattant le sol de cette planète Qu’on prétendait être si bleue !