S’il existe quelque part un poing levé Une sorte de haine prête à éclater Et qu’on peut réconcilier avec la paix En tendant les mains dans un geste d’amour Combien de mains se sont-elles refermées Recroquevillées sur elles-mêmes Comme des pattes d’araignées Prisonnières de la toile qu’elles venaient de tisser
Combien de pièges se sont-ils refermés Sur celui qui en toute innocence Endormi dans un confort douillet Croyait tout bonnement les yeux fermés Sans rien regarder ni voir autour de lui Que le bonheur de vivre Se suffisait à lui-même Une fois la toile tissée ?