Le marin lui offrit Un regard fuyant Où flottait l’écume pâle D’une vague mourante Et la ligne incertaine D’un horizon sans fin.
Mais avant de partir Il fouilla longuement ses poches A la recherche d’un coquillage Pour qu’elle puisse écouter Le lointain grondement De la mer et du vent.
Oui, une fois séparée de son amant Elle imaginerait très fort Avec toute la force de son amour Dont seule une femme est capable Qu’un signe de vie Qu’une brise marine Viendraient tendrement Rappeler sa présence Et pourraient s’échapper D’une coquille vide Aussi légèrement Aussi subtilement Que l’âme d’un corps.
Une coquille vide Qu’un enfant avait trouvée En jouant avec l’écume pâle D’une vague mourante Loin, très loin d’ici Sur une plage infinie.