Etranger au col de cygne Qui promènes ton regard Venu d’ailleurs Au-dessus de la foule, Reçois cet œil de feu Descendu des nuages Et répands sa lumière Comme une vérité nouvelle, Sans écouter la clameur De ces singes gémissants Qui se traînent à terre Implorant ta pitié.
Ils t’ont pris pour le messager De leur dernier Dieu Qui leur avait promis En quittant sa planète La venue d’un messie Un jour parmi eux. Une sorte de mutant Qu’on reconnaîtrait A son air radieux Et à une petite croix d’or Tissée sur sa robe de lumière.
Et il leur avait dit Que le premier à la toucher En regardant le ciel Connaîtrait toute la vérité Sur un monde mystérieux Au destin extraordinaire Habité par des hommes Et appelé « Terre » Aux confins de la galaxie A tant d’années-lumière Qu’une vie entière Ne suffirait pour les compter !