Il y a dans ses yeux Des paysages de brumes Où se noient au bout des champs Les derniers sillons Et les grands peupliers Que son regard n’atteindra plus.
Il y a dans sa voix Qui commence à rouiller De longs silences de pluie Pour pardonner tous les orages Et conjurer sa peur De mourir un jour d’ennui.
Il y a au creux de ses mains La rudesse de toute une vie Et la couleur de toutes ses terres Que le tremblement d’une maladie Au regard ne peut dissimuler.
Ah, si seulement il pouvait lire Pour avoir des nouvelles du pays : Les terres à vendre, les mariages Et, surtout, la page des nécrologies !