Dans l’exubérance végétale De l’immense forêt Baignée de têtes sombres Aux yeux d’aube grise Aveuglés de silence S’ébruite le doux feuillage De grands arbres sans âge Qui ont vécu plusieurs vies D’hommes sans visage Et ont grandi dans l’impunité De leur grand âge Pendant des siècles d’irrévérence Offerts aux ciels trempés de pluies Et aux soleils brûlants de soif Sans jamais d’autre histoire Que celle d’une nuit très noire Traversée par un éclair blanc.