Les muses s’amusent Du poète qui ruse Monte au Parnasse Sans sa plume Et tire de son carquois Quelques flèches Pour décrocher la lune.
Pas étonnant que ses poèmes Sans rimes ni raison Ne parlent que
D’étoiles bleues Sur fond de ciel doré
De soleils noirs et glacés Fondant sur la banquise brûlante
De langueurs océanes S’étalant en festons d’argent Sur les plages impudiques
De montagnes si profondes Et si noires, si noires… Qu’on dirait des abîmes Escaladant le ciel Sur les paupières des nuages de pluie Et l’aile blanche des falaises Dans le silence des cris d’oiseaux.