Quand leurs pensées s’étiolent Ou que trahissant leur vigilance Les mots viennent à manquer Ils partagent souvent Et de plus en plus longtemps De longs silences blessés d’ennui Repliés sous l’aile du temps Du temps qui passe Et les attend.
D’un regard pétillant de malice Avant que leurs paupières Ne s’alourdissent de sommeil Ils raniment parfois le soir La flamme des souvenirs vécus et partagés Au fil de leur longue vie commune Sous l’arc de leurs bras tendus Et de leurs frêles mains unies Célébrant au travers des fines arcatures De leurs veines bleutées Le triomphe de leur amour heureux Dans la plénitude retrouvée.