Au fond d’un ciel limoneux J’ai cru voir s’élever Une lueur d’espoir Un saupoudrage d’étoiles Un sédiment d’azur Baignant dans l’immensité A des années-lumière De nos vies passagères En ce point transitoire D’une étrange frontière Située nulle part Aux confins de l’Univers, Là où l’espace et le temps L’esprit et la matière S’unissent et se confondent
Un sédiment d’azur Poussière d’immensité, Mais si beau, si pur ! Que toutes nos errances Seront pardonnées A l’heure de la grande délivrance Quand le navire terrestre Partira à la dérive Désemparé dans l’infini
Au fond d’un ciel limoneux J’ai cru apercevoir Comme à travers un miroir Se refermant sur le visage De notre humanité défigurée Une minuscule fenêtre Percée d’une vive lumière S’ouvrant sur la nuit.