C’est le cri d'un oiseau apeuré Par un grondement lointain
C'est une envolée soudaine de perdrix Au-dessus d'un champ de blé
C'est une fuite de nuages Qui en lentes processions S'entrouvrent et se referment S'étirent et se déchirent Dans un ciel qui pâlit
C'est un accouplement sauvage De montagnes géantes Aux formes effrayantes Qui dans leurs baisers de feu Trahis par un éclair Éclatent puis s'évanouissent Derrière un rideau de pluie Venu féconder la terre assoiffée Encore vibrante de chaleur Et palpitante de lumière.