Epanouie sur tes épaules nues Ta chevelure blonde Généreuse se répand Jusqu’au creux de tes reins. Ta chevelure blonde Dont je connais tous les méandres Est la rivière que je préfère Et je sais bien, ma belle, Que tant de nuits auront coulé Sous le pont de tes reins Qu’au mitant du lit L’Amour sera profond Et jamais ne changera de rive Pour passer en d’autres mains !
Quel délicieux supplice Précédé de mille tourments Vas-tu me faire subir Entre les draps froissés Avant que ne nous surprenne Dans un cri de plaisir L’heure de la petite mort, Avant que ne s’efface un matin Sous les rides des siècles Le souffle d’un frisson Entre tes doigts malins Qui jouent au plus fripon Et que tu presses sur mes lèvres Pour que je feigne de me taire ?
Trêve d’Amour ou de bavardage Ou simple caprice de millénaire ?