A grands pas je marchais Toujours droit devant Sans jamais me retourner Sans penser au lendemain.
Mais un jour sans crier gare Sans une plainte Sans un cri de souffrance Une épouse, une mère Celle de mes enfants Fascinée par un miroir D’une insondable profondeur L’a franchi en silence Sans espoir de retour.
Était-ce le miroir aux alouettes ? Car elles sont mortes aussi Au-delà du miroir Dans l’illusoire regain D’une vie nouvelle.
Depuis mon regard à changé Je ne vois plus leurs ailes Qui tournoyaient dans la lumière Quand mûrissaient les champs de blé Je n’entends plus leurs chants Qui remplissaient l’air de l’été.