Dans l’air atone L’oiseau suspend son vol Avant de plonger Dans l’écume des prés
Le ciel étonné S’étale sur l’horizon En intransigeantes douceurs Et rejoint à travers champs La molle chevauchée des sillons Sur le ventre luisant De la terre grasse Fraîchement retournée Et abandonnée Nue comme un ver
Dans cette attente Sans cesse renouvelée Qu’on croirait prête Pour une éternité Les branches s’accrochent Aux doigts du vent Et les feuilles s’affolent Au moindre frisson
Ces signes ne trompent pas L’automne est bien arrivé !