Le miroir qu’on traverse Pour s’affranchir du temps Sans faire de rides Sans faire de vagues Affiche dans les reflets ternis De sa glace sans tain Le visage d’une autre réalité.
Après avoir jeté le masque Plus rien ne perdure Et le décor devient fantasque.
L’oubli fugueur enchante les lendemains Le fleuve coule à côté de son lit Et le delta remonte à la source Pour mêler ses eaux paresseuses Aux eaux fougueuses des torrents Puiser un peu de leur fraîcheur Et retrouver à leur naissance A hauteur du silence Un goût sauvage d’éternité.